Avec les années, certains choix faits par les constructeurs deviennent familiers… et pas toujours judicieux. Il arrive qu’un effet de mode prenne le dessus sur le bon sens, au détriment des automobilistes. Parmi ces tendances peu recommandables, il en est une que j’évite systématiquement en tant que professionnel : les voitures à transmission intégrale, en particulier lorsqu’elles sont utilisées pour un usage purement urbain ou routier. Voici pourquoi ces modèles, bien qu’attrayants à première vue, peuvent s’avérer être une très mauvaise idée, selon mon expérience et celle de Scotty Kilmer.
Pourquoi la transmission intégrale est-elle si peu adaptée à un usage quotidien ?
À moins d’évoluer sur des routes très accidentées ou dans des conditions extrêmes, ce type de transmission n’apporte que très peu d’avantages. Si son apparence solide séduit, ses bénéfices en situation urbaine ou autoroutière restent limités. Ce dispositif, censé améliorer la tenue de route, fonctionne dans le vide la plupart du temps, ne se révélant utile que dans des conditions spécifiques, comme la neige ou la boue. Pour un conducteur lambda, cette technologie devient plus contraignante qu’efficace.
Quand le style l’emporte sur la logique
Les SUV et autres 4×4 s’imposent visuellement, mais dans les faits, leur utilité ne correspond pas à l’usage quotidien de la majorité des conducteurs. Séduits par leur allure et un sentiment de sécurité, beaucoup oublient de prendre en compte l’entretien complexe et coûteux. Une réalité que découvrent trop tard certains propriétaires au moment de faire réparer leur véhicule.
Un système mécanique exigeant et fragile
La complexité de la transmission intégrale implique davantage de pièces susceptibles de s’user ou de tomber en panne : cardans, différentiels, arbre de transmission… autant d’éléments qui demandent une attention constante. Une simple panne peut entraîner une facture élevée, surtout hors période de garantie.
Une facture salée à long terme
En plus d’un prix d’achat souvent plus élevé, ces véhicules coûtent plus cher à entretenir : main-d’œuvre spécialisée, pièces onéreuses, contrôles plus fréquents. Par ailleurs, la législation évolue : certaines motorisations pourraient être limitées à la circulation à partir de 2026. Sans oublier d’autres contraintes, comme le remplacement obligatoire des quatre pneus en cas d’usure d’un seul ou la consommation de carburant plus importante.
Gare au piège de l’occasion
De nombreux acheteurs pensent faire une bonne affaire avec un 4×4 d’occasion, mais les frais imprévus liés à l’entretien rattrapent vite l’économie réalisée. Mieux vaut éviter certaines séries connues pour leur manque de fiabilité ou leur vieillissement rapide.
Faire un choix adapté à son usage
Avant d’acheter, il est essentiel d’analyser ses habitudes de conduite. Si vos trajets se font majoritairement en ville ou sur autoroute, privilégiez un véhicule simple et fiable à deux roues motrices. Le coût d’usage et l’entretien seront largement allégés, sans perte de confort réel.
La transmission intégrale : pour qui réellement ?
Certes, certains professionnels ou passionnés de montagne y trouveront leur compte. Mais pour la grande majorité, ces modèles ne sont ni nécessaires ni rationnels. Des alternatives plus simples et économiques existent, offrant une fiabilité bien plus rassurante.
En résumé :
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Adaptez le véhicule à votre utilisation réelle
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Privilégiez les marques reconnues pour leur fiabilité
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Évitez de suivre les tendances au détriment du bon sens
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Comparez toujours les coûts d’entretien avant l’achat
La simplicité reste souvent le meilleur choix.