De plus en plus de retraités vivent avec des revenus modestes. En France, plus de la moitié d’entre eux perçoivent une pension inférieure à 1 500 € bruts par mois. Pour soutenir les seniors aux revenus les plus faibles, quatre aides principales existent. Pourtant, nombre de bénéficiaires potentiels ignorent leur existence ou renoncent face à la complexité des démarches, comme le souligne Le Journal des Seniors.
L’Aspa : un revenu minimum garanti
L’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) est accessible, quel que soit le statut ou la composition du foyer. Elle permet d’assurer un revenu minimum : jusqu’à 1 012,02 € mensuels pour une personne seule et 1 571,16 € pour un couple. Pour en bénéficier, il faut en faire la demande auprès de sa caisse de retraite. Ce dispositif, anciennement appelé « minimum vieillesse », reste méconnu de nombreux seniors.
Deux allocations incompatibles
Une autre aide possible est l’allocation simple d’aide sociale, attribuée par les conseils départementaux. Attention : cette prestation n’est pas cumulable avec l’Aspa. Elle vise notamment les personnes âgées isolées ou celles revenues en France après un séjour prolongé à l’étranger, n’ayant pas acquis suffisamment de droits à la retraite. Son montant est généralement équivalent à celui de l’Aspa.
Les aides au logement pour les retraités locataires
Les retraités qui vivent en location peuvent également prétendre à des aides comme l’aide personnalisée au logement (APL) ou l’allocation de logement sociale (ALS). Ces aides sont calculées selon les revenus et la composition du foyer. Elles peuvent représenter un complément de 50 à 300 € par mois. Les demandes se font auprès de la Caf ou de la MSA selon les cas.
Fin de la taxe foncière ?
Pour les retraités propriétaires, des allègements fiscaux existent également. Une réduction de la taxe foncière est possible entre 65 et 75 ans, sous condition de ressources, à condition d’en faire la demande auprès de l’administration fiscale. Dès 75 ans, une exonération totale est prévue si les revenus du foyer sont inférieurs à un plafond (environ 12 000 € par an).
La Cour des comptes et le Défenseur des droits ont plusieurs fois alerté : de nombreuses aides restent inutilisées, faute d’information ou à cause de démarches trop complexes. Pour connaître ses droits et être accompagné, il est recommandé de consulter une assistante sociale ou d’effectuer une simulation sur les sites officiels de l’administration.