Le bloc moteur 1.2 PureTech, développé par Stellantis, avait tout pour plaire à ses débuts. Récompensé par plusieurs prix dès sa sortie, il incarnait l’innovation dans le segment des petits moteurs essence. Pourtant, cette promesse s’est rapidement transformée en source de frustration pour de nombreux conducteurs. Deux problèmes principaux sont fréquemment revenus : une consommation d’huile excessive et une rupture prématurée de la courroie de distribution. À cela s’ajoutent des cas d’encrassement moteur et des frais de réparation souvent jugés trop élevés.
Ces défaillances ont conduit à de nombreuses plaintes. Des actions collectives ont même été lancées contre le constructeur, rappelant les épisodes similaires vécus avec certains modèles diesel du groupe. Les moteurs les plus touchés sont ceux de la série EB2 turbo 6.1, produits jusqu’à août 2018, et conformes aux normes Euro 6b et 6c. Ces blocs de 110 ou 130 chevaux ont équipé des modèles très répandus comme la Peugeot 208, la Citroën C3, la DS3 Crossback ou l’Opel Corsa.
Une solution technique enfin déployée
Face à la pression croissante des consommateurs, Stellantis a fini par agir. Une note interne diffusée à l’ensemble de son réseau après-vente en février 2025 indique un changement important : le constructeur recommande désormais d’utiliser une nouvelle huile moteur. L’huile 0W30 habituellement prescrite est remplacée par une huile 5W30, plus résistante à l’usure. Ce changement, mis en œuvre entre le 19 février et le 4 mars 2025, pourrait prolonger la durée de vie des moteurs concernés et limiter les risques d’encrassement.
Il est conseillé aux propriétaires de véhicules équipés de ce moteur de signaler cette nouvelle préconisation à leur garagiste lors de la prochaine vidange. Ce geste simple pourrait avoir un effet bénéfique notable sur le fonctionnement global du moteur.
Le contraste avec le moteur 1.6 PureTech
Si le moteur 1.2 PureTech a fait l’objet de nombreuses critiques, son grand frère le 1.6 PureTech s’en sort beaucoup mieux. Développé initialement sous l’appellation THP, ce moteur à quatre cylindres a vu sa fiabilité nettement s’améliorer après correction de ses défauts initiaux, notamment au niveau de la chaîne de distribution.
Les versions de 180 et 225 chevaux sont aujourd’hui reconnues pour leur robustesse, leur puissance et leur confort de conduite. Plus équilibré et silencieux, le 1.6 PureTech équipe des modèles appréciés comme la Peugeot 508, la DS 7 Crossback ou le Citroën C5 Aircross, et attire les acheteurs sur le marché de l’occasion à la recherche d’un moteur fiable.
L’impact pour les propriétaires actuels
Pour les automobilistes encore en possession d’un véhicule avec le 1.2 PureTech, cette nouvelle directive sur l’huile moteur pourrait marquer une amélioration bienvenue. Toutefois, beaucoup s’interrogent sur les réparations déjà effectuées, parfois à leurs frais, et sur la possibilité d’un remboursement ou d’une prise en charge.
Il est donc recommandé de contacter son concessionnaire pour vérifier si son véhicule est concerné par la mise à jour. Même tardive, cette mesure pourrait éviter bien des tracas mécaniques à l’avenir.
Enfin, cet épisode rappelle l’importance pour les constructeurs d’écouter les retours des utilisateurs et d’agir vite en cas de défaut technique. Pour Stellantis, l’enjeu est désormais de regagner la confiance des conducteurs et de tourner la page sur l’une des plus grandes controverses mécaniques de son histoire récente.