bonne nouvelle pour les automobilistes : Les ZFE c’est fini… mais la suppression des zones à faibles émissions pourrait coûter très cher aux Français

Les ZFE, c'est fini… tant mieux ? Pourquoi la suppression votée par les députés pourrait coûter des milliards à la France ?

Pour de nombreux automobilistes, c’est un soulagement : les zones à faibles émissions (ZFE) sont mises sur la touche. En effet, l’Assemblée nationale a décidé de freiner — voire de stopper — cette mesure mise en place en 2019 pour limiter les émissions de particules fines.

La suppression des ZFE a été intégrée dans le projet de loi « simplification » grâce à un amendement porté par les Républicains (LR) et le Rassemblement national (RN). Elle a été adoptée mercredi soir à 98 voix contre 51. Néanmoins, cela ne garantit pas encore un retour à la libre circulation des véhicules bannis : l’Assemblée nationale et le Sénat doivent encore confirmer cette suppression par un vote final.

Des millions de véhicules parmi les plus polluants en attente de pouvoir circuler librement

Les véhicules les plus anciens et les plus polluants sont donc proches de faire leur retour en centre-ville. Cela concerne notamment les voitures arborant la vignette Crit’Air 4 ou 5, en général des modèles essence ou diesel datant d’avant 2006.

Souvent, leurs propriétaires ont des revenus modestes et n’ont pas toujours les moyens de s’acheter un véhicule plus propre. « C’est une très bonne nouvelle pour tous les Français qui travaillent, qui se lèvent tous les matins », confiait un Lyonnais sur BFMTV, en appelant toutefois à la prudence : « Tout le monde ne peut pas s’acheter une voiture électrique ».

Abandonner les ZFE pourrait avoir un coût important

Si la suppression des ZFE soulage les automobilistes jusque-là exclus des centres-villes, elle pourrait peser lourdement sur les finances du pays. En effet, selon une note de la Direction générale du Trésor révélée début avril par Le Parisien, l’abrogation de ces zones pourrait entraîner des sanctions de la part de l’Europe.

La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a qualifié cette décision de « regrettable », tandis que son collègue de l’Économie, Éric Lombard, pourrait exprimer une inquiétude encore plus forte. La raison : le risque financier très élevé lié à cet abandon.

La suppression des ZFE pourrait coûter des milliards à la France

Bruxelles pourrait infliger des sanctions financières sous forme de retenues sur les fonds européens. En effet, pour obtenir les aides du plan de relance européen de 2020, la France s’était engagée à instaurer des zones à faibles émissions. Cette enveloppe représente 40 milliards d’euros.

Si la France ne respecte pas cet engagement, les deux dernières tranches de ces aides pourraient être bloquées. La Direction générale du Trésor estime que cela représenterait une perte de 3,3 milliards d’euros en 2025 et de 6,1 milliards en 2026. Par ailleurs, le Conseil d’État pourrait également sanctionner la France pour non-respect des seuils de pollution.

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