Situé au 36 rue Vivienne, en plein cœur du 2ᵉ arrondissement de Paris, le somptueux Palais Vivienne a évité de justesse une mise en vente aux enchères. Cet hôtel particulier, propriété de Pierre-Jean Chalençon. collectionneur passionné par l’époque napoléonienne, devait initialement être vendu en mars 2025 pour couvrir une dette considérable. Un retournement juridique vient toutefois accorder un sursis à son flamboyant propriétaire.
Une dette colossale auprès de Swiss Life Banque Privée
Pierre-Jean Chalençon, que le public connaît notamment grâce à l’émission « Affaire conclue » sur France 2, est confronté à une dette de plus de 10 millions d’euros, contractée auprès de Swiss Life Banque Privée. Ce prêt, garanti par le palais lui-même, devait être remboursé via une vente aux enchères, fixée à une mise à prix de 8 millions d’euros.
Cependant, l’intervention de son avocat, Me Paul Buisson, a permis de suspendre la procédure judiciaire grâce à un appel. Une nouvelle audience est désormais programmée pour le 19 juin 2025. Cette pause donne à Chalençon une dernière chance de conclure une vente à l’amiable ou de trouver un moyen de refinancer sa dette.
Un rêve devenu un poids
Acquis en 2015 pour environ 6 millions d’euros, le Palais Vivienne représente pour Pierre-Jean Chalençon l’accomplissement d’un rêve d’enfant. Ce joyau architectural du XVIIIe siècle, avec ses 500 m² et ses salons somptueusement décorés dans le style Empire, reflète à la perfection la passion du collectionneur pour Napoléon.
Mais ce lieu d’exception s’est aussi retrouvé au centre d’une polémique. En 2021, des dîners clandestins y avaient été organisés en pleine crise sanitaire, en violation des mesures en vigueur. Cette affaire avait mené à la garde à vue de Chalençon et de son chef, alimentant les critiques à son encontre.
Vente de gré à gré ou plan B financier ?
Aujourd’hui, l’heure est à la recherche d’un repreneur discret. Selon Me Buisson, des négociations sont en cours afin de conclure une vente privée avant l’été. Cela permettrait d’éviter la procédure judiciaire et de rembourser une partie de la dette.
D’autres pistes, comme un refinancement partiel, sont aussi envisagées. Le Palais Vivienne, parfois loué pour des événements culturels ou des soirées privées, continue de générer un revenu modeste. Néanmoins, cela reste loin d’être suffisant pour faire face à l’ampleur des créances.
Ce feuilleton financier met en lumière la difficulté qu’ont certains passionnés à entretenir des biens patrimoniaux d’exception dans un contexte économique complexe. Entre amour du patrimoine et pression des créanciers, le cas Chalençon symbolise un dilemme bien français.