Une affluence grandissante questionne largement la gestion des flux estivaux. Depuis peu, la Norvège met en place une contribution inédite face au surtourisme. Les visiteurs affluent dans les fjords et les Lofoten, tandis que des équipements publics peinent à suivre. Les habitants pointent des camping-cars envahissants et des jardins transformés en latrines improvisées. Désormais, chaque nuitée pourra soutenir l’aménagement des infrastructures.
Une taxe pour limiter le surtourisme nocturne excessif
Face au surtourisme, les communes confrontées à des infrastructures saturées peuvent désormais lever une taxe de séjour, souligne le site parismatch.be. Elles appliquent un taux de 3 % par nuitée dans les hôtels et sur les locations de type Airbnb. Ce mécanisme cible les zones très fréquentées, afin de réduire l’afflux, notamment pendant la haute saison locale.
Ainsi, pour obtenir cette taxe, les conseils municipaux doivent démontrer des manques criants. Ils exposent la sous-dimension des parkings, des sanitaires publics et des aires de repos encore insuffisants. Ensuite, ils soumettent un plan d’aménagement concret et détaillé au gouvernement local pour obtenir une validation rapide et précise.
La somme perçue doit financer exclusivement les besoins touristiques locaux. D’abord, elle renforce nettement les toilettes publiques sous-dimensionnées. Puis, elle améliore progressivement les parkings déjà saturés. Ensuite, elle construit des points d’eau et des aires d’accueil spacieuses. Cet appui concret soutient les zones fragiles et favorise un tourisme plus responsable.
Quand le surtourisme pèse sur les communes favorisées
Depuis 2024, le surtourisme en Norvège enregistre un record de 38,6 millions de nuitées. Parmi elles, plus de 12 millions proviennent d’étrangers. Cette hausse de 4,2 % par rapport à 2023 révèle un attrait exceptionnel. Ainsi, cet essor exerce notamment une pression grandissante sur les villages et petites villes côtières populaires et souvent éloignées.
Des habitants témoignent d’incidents quotidiens depuis plusieurs mois. Ils rapportent que certains visiteurs font leurs besoins dans les jardins privés et près des sentiers. Par ailleurs, l’invasion de camping-cars encombre les axes routiers étroits durant l’été. Ces désagréments renforcent la volonté municipale d’agir rapidement. Ils soulignent l’urgence d’investir pour améliorer l’accueil de tous.
Le nouveau dispositif pourra aussi concerner les navires de croisière en escale. En effet, chaque paquebot contribuera à hauteur de 3 % pour ses passagers. Ensuite, ces ressources iront directement à la mise à niveau des quais et des services portuaires. Ainsi, la taxe couvre tous les acteurs du tourisme marin.
Financer les infrastructures grâce à la taxe dédiée
Le Parlement a voté la loi pour freiner le surtourisme dès cette saison. Elle autorise les communes situées dans les zones les plus affectées à lever la contribution. Ces municipalités doivent prouver des carences structurelles avant de demander l’agrément de l’État.
Grâce à cette contribution de 3 %, les communes perçoivent des fonds réguliers et conséquents. Elles utilisent ces montants pour construire et entretenir efficacement les sanitaires publics. Parallèlement, elles améliorent durablement l’accessibilité des parkings. Enfin, elles planifient des points d’information conviviaux. Ainsi, les touristes bénéficient d’un accueil soigné et adapté.
La taxe s’étend aux navires de croisière en escale. À bord, chaque passager contribue automatiquement. Les recettes alimentent la modernisation importante des quais portuaires. Elles financent la création de zones d’embarquement mieux sécurisées et plus vastes. Ainsi, la taxe couvre tous les profils de visiteurs et soutient l’économie locale.
Un équilibre à trouver pour les territoires touristiques
Les nouvelles règles ambitieuses visent à préserver l’authenticité des sites naturels prisés. Elles garantissent un financement dédié aux équipements publics insuffisants. Les touristes profitent alors d’installations adaptées et confortables. Par ailleurs, les collectivités gagnent en capacité d’accueil et en réactivité. Ainsi, ce mécanisme encourage un tourisme respectueux et durable. La Norvège ouvre progressivement la voie à une gestion équilibrée des flux visiteurs.